À l’ère actuelle du numérique, les internautes stockent des masses de données en ligne. Internet étant une mémoire numérique sans limites de temps, qu’advient-il de ces données après une mort numérique ? Découvrez la réponse à cette question dans cet article.

De quelles données s’agit-il ?

Savez-vous que des centaines de millions de photos sont postées quotidiennement sur des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ? Le nombre de mails envoyés par jour se compte en milliard. De même, les entreprises en ligne telles que Amazon, PayPal, iTunes ou encore Deezer reçoivent journellement une myriade d’informations personnelles de leurs utilisateurs. De façon concrète, les données concernées regroupent :

  • Les contenus multimédias (photos, vidéos, audio…)
  • Les traces numériques (messages postés sur un réseau social ou dans un forum de discussion par exemple) ;
  • Les informations d’identification (adresse IP, identifiants…) ;
  • Les données bancaires.

Ce que prévoit la loi en cas de mort numérique

Lorsqu’une personne meurt, les données numériques qu’elle laisse derrière lui sont difficilement modifiables. Les opinions sur le sujet sont d’ailleurs assez variées. Lorsque certains souhaitent conserver leurs données numériques intacts post-partum, d’autres préfèrent qu’on les modifie tandis qu’un troisième groupe désire carrément qu’elles soient supprimées. D’après la loi, les droits d’un individu cessent normalement d’exister quand il passe de vie à trépas. Cependant, des dispositions permettent aujourd’hui à une personne de faire maintenir provisoirement les droits liés à ses données personnelles après sa mort. Chacun peut alors laisser des directives quant à la conservation, à l’effacement ou à la communication de ses données numériques à une personne précise après sa mort. À la mort d’un individu, ses familles devraient alors identifier les supports sur lesquels il a stocké ses données numériques puis en demander la suppression si tel est le désir du regretté. Si elles n’obtiennent pas gain de cause dans les délais, les familles peuvent se baser sur le droit de rectification ou de suppression mentionné dans la loi Informatique et Libertés pour faire un recours juridique.

Grâce au droit à la mort numérique, une personne peut de son vivant organiser les conditions de conservation, d’effacement ou de communication de ses données après sa mort. Il faut donc penser à cette organisation de sa mémoire numérique à l’instar de la souscription d’une assurance obsèques.

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